Shelly C. Lowe, présidente de la Fondation nationale des humanités, a rendu visite à l’université du Massachusetts ce vendredi pour discuter du travail de la NEH et pour réfléchir à son rôle de “porte-parole pour les humanités.”
“Trop souvent on ne définit pas les humanités dans notre vie quotidienne,” nous dit Lowe. Elle a suggéré l’usage des récits et de l’histoire pour trouver “du sens et de l’instruction.”
Lowe a souligné l’importance de l’exploration d’une gamme de récits de la création pour mieux comprendre la voie à suivre selon chaque personne. “Les humanités sont nos récits de création,” elle a dit. “Je crois que c’est nos récits, c’est les humanités, qui nous guideront.”
Lowe discute des difficultés auxquelles elle a été confrontée en trouvant sa propre voie, souvent remarquant que son identité comme amérindienne lui a fait discréditer ses compétences et ses expériences dans le champ des humanités. “Je ne suis pas allée dans une institution d’élite, je ne suis pas allée dans une école privée d’élite, j’ai grandi dans un mobil home dans l’Arizona rural,” Lowe a expliqué. Comme résultat, Lowe a trouvé qu’elle a eu des difficultés au début pour décider si elle était qualifiée pour servir dans le NEH.
La Fondation nationale des humanités est une agence fédérale qui “sert et renforce notre république en promouvant l’excellence dans les humanités et en communiquant les leçons de l’histoire à tous les américains.” Fondée en 1965, le NEH est, “un des plus grands donateurs des programmes des humanités” aux États-Unis et il a directement sponsorisé de nombreux projets, incluant le documentaire de Ken Burns’ au sujet de la guerre civile américaine et le Projet des Journaux des États-Unis, qui a, “catalogué et microfilmé 63.3 millions de pages de journaux historiques.” Les fonds de dotation aident aussi à soutenir, “quelque 56,000 discours, discussions, exhibitions et autres programmes chaque année” dans chacun des 56 États et territoires des États Unis.
Lowe, une citoyenne de la Nation Navajo, elle a grandi dans une réserve située à Ganado, en Arizona, avant d’obtenir une licence d’Arts à l’université d’Arizona en sociologie et une maîtrise d’Arts en études amérindiennes à l’université d’Arizona. Elle a agi ensuite comme facilitatrice pour le programme d’études amérindiennes à l’université d’Arizona, avant de devenir directrice du centre culturelle amérindienne et doyenne adjointe à l’université de Yale. Elle a aussi agi comme directrice exécutive du programme amérindien à l’université de Harvard.
Lowe s’est rendue compte qu’elle devrait s’orienter vers ses fondations culturelles dans la Nation Navajo et a profité de ses expériences comme amérindienne pour forger sa propre voie et mieux comprendre les humanités. “Je me suis rendue compte que les humanités sont ce que je fais … les humanités m’informent sur qui je suis,” a-t-elle dit.
En 2015, Lowe a été désigné par l’ancien président Obama pour agir comme membre du Conseil nationale sur les humanités, l’organe consultatif de la Fondation nationale des humanités. En 2022, le président Biden l’a nommée pour agir comme présidente de l’NEH, devenant la première amérindienne à diriger l’agence.
Lowe a souligné le besoin fondamental des humanités dans une démocratie florissante. Elle a cité la charte fondatrice de la NEH, l’Acte de la fondation national des Arts et des humanités de 1965, qui note que, “il est indispensable pour la démocratie d’honorer et préserver son héritage artistique multiculturelle ainsi que de soutenir les nouvelles idées” en transmettant “la réussite et les valeurs de la civilisation du passé à travers le présent et à l’avenir, et de mettre à disponibilité les plus grands accomplissements de l’art.”
Pour mieux comprendre la démocratie et le monde qui nous entoure, Lowe a réitéré l’importance de retenir dans nos travaux nos expériences de vie. Lowe a expliqué qu’elle relate souvent aux étudiants, “Quand vous vous sentez découragés, je veux que vous vous demandiez, vous faîtes ça pour qui ?”
“Je veux que vous utilisiez vos travaux pour dire au monde qui vous êtes,” elle a ajouté. “Dans un monde incertain … vous et votre travail pouvez nous aider à nous en souvenir et à faire votre propre carte.”
Quant aux étudiants, Lowe recommande aux jeunes de retenir les histoires qui leurs ont été racontées durant leur jeunesse pour les informer sur leur voie à suivre. Elle reconnaît l’augmentation des disciplines STEM, mais réaffirme le besoin des humanités pour mieux informer le monde qui nous entoure dans nos vies quotidiennes. “Votre travail, qu’importe si c’est l’informatique, l’accès universitaire ou la politique de la santé publique, ce n’est jamais que à propos de vous et de ce que vous pouvez atteindre,” elle a dit. “Il s’agit de ce qu’on peut réaliser ensemble.”
“Il s’agit de nos histoires partagées. Ensemble on peut réussir.”
Lowe a terminé ses remarques en laissant son audience avec les questions suivantes : “Qui pourrait croire l’histoire de votre survivance, de notre survivance collective, et quelle histoire êtes-vous là pour raconter à l’avenir ?”
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