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Des travailleurs et syndicats de UMass protestent contre les tentatives de l’administration universitaire de privatiser des emplois

‘Je ne me suis senti jamais aussi sous-estimé avant aujourd’hui, la façon dont l’université me traite’
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Daily Collegian/Ella Adams

Plus de cinquante individus se sont réunis lundi après-midi à 12h45 sur la rampe d’accès à Whitemore, le bâtiment d’administration du campus de l’université de Massachusetts pour protester contre les tentatives de l’administration de privatiser plus de 100 emplois syndiqués. 

Parmi la foule se trouvaient des membres du Syndicat du Personnel Professionnel (Professional Staff Union) et l’Association du Personnel Universitaire (University Staff Organization) – deux organisations syndicales qui luttent pour et qui représentent le groupe des travailleurs qui affrontent la perte du travail, des bénéfices et des régimes de retraite comme résultat de la controverse de privatisation. 

“Il nous ôterait de nos positions syndiquées et il ferait de nous des employés à volonté, qui peuvent être contractés et renvoyés à volonté. Et nous perdrions nos contributions au régime de retraite de l’État, nous perdrions nos régimes de retraite, nous perdrions nos bénéfices,” raconte Kim Fill, qui travaille à UMass depuis 28 ans. Fill est aussi assistante directrice à la bibliothèque W.E.B. Du Bois pour les dons annuels et les relations avec les donateurs. Elle est aussi une ancienne élève de l’université, donatrice, et parente d’un.e futur.e étudiant.e à UMass. 

“Je veux que vous regardiez tout autour vers les bannières sur le campus. Nous nous vantons de la justice, de l’équité, de l’inclusivité avec des slogans comme ‘soyez audacieux’ [et] ‘soyez fier.ère,’ a dit Fill. “‘Construire une communauté de dignité et de respect’, un lieu où tout le monde se sent valorisé et où toutes les voix sont écoutées. Les employés à UMass méritent aussi d’être traités avec dignité et respect, et que nos voix soient écoutées.”  

“Nous aimons nos travails, nos carrières et nous voulons les garder,” a dit Fill. “Les gens ont besoin de savoir qu’en réalité ceci est un complot de privatisation fabriqué.” 

Fill était une des travailleurs.euses impacté.e.s directement et une des membres du syndicat à prendre la parole lundi. Des panneaux ressortaient au-dessus de la foule jusqu’à 13h30. “Sauvez notre personnel” écrit en caractères gras sur plusieurs des panneaux, avec un code QR qui vous envoyait vers une pétition qui soutenait les employés syndiqués. 

Cette protestation résulte des réclamations faites par l’administration de UMass en décembre 2022, concernant les régimes de retraite des employés et leurs positions telles que définies par le conseil de retraite de l’État du Massachusetts (Massachusetts State Retirement Board, MSRB). 

En décembre, l’administration a revendiqué qu’un certain nombre des régimes de retraite des employés étaient en violation de le MSRB à cause des tâches qu’ils effectuent pour la fondation de UMass Amherst, une fondation privée, institutionnelle, 501(c)(3) créé en 2003 pour gérer les dons considérables faits à l’université. 

Le 20 février, l’avocat de UMass Amherst et de la fondation de UMass Amherst a soumis un document au MSRB soulignant les motifs pour lesquels ils cherchaient à privatiser autant d’emplois syndiqués. 

Les emplois ciblés sont des positions “d’avancement”, ou les positions qui gèrent l’argent et les fonds récoltés pour les étudiants et les départements tout autour du campus. Ces positions d’avancement comprennent les services d’information pour les donateurs (Donor Information Services), les archives et le traitement des cadeaux (Records & Gift Processing), la recherche des perspectives (Prospect Research), la gestion des perspectives (Prospect Management) et la finance et l’administration (Finance & Administration). 

Selon Brad Turner, le coprésident des employés professionnels de UMass (UMass Amherst Professional Staff Union, PSU), les syndicats ne savent toujours pas pourquoi l’administration revendique la violation des règles de la retraite. 

“La loi en Massachusetts est très claire : Les employés de l’université peuvent passer jusqu’à 25 pourcents de leur temps en travaillant pour la fondation de l’université et rester entièrement conforme aux exigences de la loi. Le corps législatif a établi cette disposition spéciale pour permettre aux universités d’établir des fondations qui travaillent de concert avec les professionnels de collecte de fonds de l’université – considérant leur travail comme travail public,” a expliqué Turner par email. “Chacun des employés de UMass qui travaille actuellement à la collecte de fonds se conformant à cette loi des 25 pourcents – ce qui est la majorité de nos membres – devrait rester un employé de l’état,” a continué Turner. 

D’après Turner, il y a que deux semaines, UMass a dit au MSRB que la plupart de ces employés d’avancement n’ont aucun problème de conformité dans la structure existante, ce qui est en contradiction avec ses réclamations précédentes.  

Turner a dit que UMass veut mettre les membres du syndicat hors du système de régime de retraite ; si UMass élimine ses positions actuelles et les reproduit avec un employeur privé hors du syndicat, personne ne recevra de régime de retraite. 

Le 28 février, PSU et USA ont porté plainte contre UMass avec le département des relations du travail (Department of Labor Relations, DLR) pour, “négociations de mauvaise foi, représailles et activité anti-syndicat.” Marcie Gallo O’Connell travaille dans une position d’avancement, et sa connexion avec UMass s’étend sur plus de 30 ans, comprend de multiples diplômes de UMass et une appartenance au comité de l’université. “Ça se voit peut-être comme une lutte contre UMass, mais non. Nous luttons pour UMass, parce que nous sommes UMass,” O’Connell a dit à la foule. 

O’Connell mentionne l’implémentation récente dans l’Université de la charte Okanagan (Okanagan Charter) – une charte qui promeut la santé holistique et le bien-être aux universités à travers le monde. 

“La position choquante et peu enviable à laquelle mes collègues et moi nous confrontons ne se voit pas comme l’image du bien-être mentale ou sociale à mon avis,” O’Connell a dit. “Je pense qu’il est évident de dire que le risque de perdre nos emplois de l’état, nos régimes de retraite, nos bénéfices et de devoir bousculer totalement nos vies de manière choquante et irrespectueuse dégrade notre bien-être.” 

Cette préoccupation avec la privatisation date de 2019, quand le PSU a porté plainte contre les pratiques injustes d’emploi avec le DLR juste après que l’Université ait transféré illégalement à peu près une douzaine d’emplois publics, syndiqués à la fondation de UMass Amherst. 

Le DLR a déposé une plainte formelle, et le PSU est parvenu à un accord avec UMass, rendant les emplois au syndicat et faisant un accord avec UMass pour que les employés de l’État ne travaillent plus pour la fondation UMass Amherst, ce qui pouvait violer les règles du régime de retraite de l’État. 

Coordinatrice des services d’information et créatrice supérieure d’applications, Gail Gunn, travaille à UMass depuis 25 ans aux programmes de sensibilisation public pour l’université. Elle a parlé à la foule à travers un mégaphone avec son chien d’assistance à son côté. “Pendant 25 ans, mon travail à UMass a soutenu et amélioré les programmes de sensibilisation, la communication et la collecte de fonds à un niveau record,” a dit Gunn. 

“Maintenant, guidé par les chanceliers Arwen Staros Duffy et Bill Brady, et leurs avocats, comment est-ce que UMass choisit de récompenser mes 25 ans de service dévoué et le service de mes collègues en avancement ? En éliminant nos emplois de service public, en nous virant et en faisant de nos emplois des emplois privés,” a continué Gunn. Elle a noté que non seulement les contribuables de l’État ne profitent pas de la privatisation, mais que UMass prend cette décision pour freiner les régulations de l’État pour qu’il n’ait pas besoin de faire des rapports à l’État. 

“Je ne me suis jamais senti aussi sous-estimé avant aujourd’hui, la façon dont l’université me traite,” a dit Mike Dufresne, président de l’Unité B du PSU et membre du comité de négociation. Dufresne est employé de l’université depuis 33 ans et il détecte une tendance dans les décisions administratives. 

“Ne faîtes pas d’erreur – ceci est un test. C’est un test pour savoir jusqu’à quel point ils peuvent aller. Ça a été conçu délibérément,” a dit Dufresne. “J’adore cet endroit. UMass est dans mon sang. C’est vraiment triste ce qu’il se passe ici.” 

Jeff Jones, un représentant de la Fédération des employés de l’ouest du Massachusetts (Western Massachusetts Area Labor Federation) et président du local 1459 de l’UFCW, était là pour soutenir les travailleurs à UMass. Il a parlé brièvement à la foule, signalant aux manifestants la potentielle réalité si UMass réussit à faire ce qu’elle veut faire. “Ceci est un cas de démantèlement syndical, les ami.e.s. Je m’en fiche du genre d’étiquette qu’ils mettent à cette affaire,” a dit Jones. “S’ils peuvent s’en tirer avec ça maintenant, ils continueront de le faire.”  

La manifestation de lundi était un appel à l’administration de l’université à faire un retour aux négociations. Sous les lois de négociations collectives dans l’accord existant avec les syndicats, a dit Jay Johnson, il est illégal de la part de UMass de refuser de négocier avec les syndicats. Johnson est le directeur des services digitaux pour l’avancement à UMass et il travaille sur le campus depuis sept ans. 

Depuis que l’administration est entrée en négociation avec les syndicats à propos de la restructuration et l’avancement, la négociation a été laissée au point mort.  “L’administration a tourné le dos et elle a soumis son plan de privatiser et sa déclaration qu’ils allaient éliminer les emplois de l’état sauf six dans un document qu’ils ont soumis au conseil de retraite de l’État du Massachusetts (Massachusetts state retirement board). Et nous n’avons pas entendu un seul mot d’eux,” a dit Johnson. 

“L’université est obligée par la loi de revenir aux négociations. Beaucoup de ces employés ont commencé à travailler ici longtemps avant que la fondation privée de UMass Amherst ait été fondée en 2003,” a dit Johnson. “Nous faisons du travail public et du service public, et nous défendons notre droit de continuer à faire ce bon travail public. Et il n’y a pas de bonne justification pour la privatisation.” 

Ella Adams can be reached at [email protected] and followed on Twitter @ella_adams15. 

Ella LaClaire s a translator of French and can be reached at [email protected].

Constance Sourisse can be reached at [email protected].

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