Les dieux financiers de l’Université de Massachusetts Amherst ont décerné une grande richesse à notre peuple, et nous avons gaspillé notre fortune aux Clif Bars et aux pintes de Ben et Jerry’s. Les cris des damnés mugissent par le Centre de Campus tandis que les stocks s’envolent des étagères et les files d’attente deviennent la matière pour des questions de mathématiques absurdes.
Pour ceux qui ne connaissent pas le phénomène, je m’excuse, c’est loin d’être trop tard. Ces cadeaux mystérieux nous ont quittés si rapidement et silencieusement qu’ils nous sont venus.
Pour une brève période au début du semestre, chaque étudiante de UMass avec une programme de repas illimitée et une moitié d’un cerveau, a hérité plus de 300 dollars de Exchanges de Repas, pour utiliser à n’importe quel réfectoire de détail autour de campus comme bon leur semble. Ces échanges portaient plusieurs noms: “Meal Swipe”, “Meal Exchange”, “YCMP”, “YMCP”, “YMCA”, ou toute autre combinaison de lettres qui commence avec Y.
Pendant la première semaine après l’incident, la plupart était silencieux tandis que les vents de change se sont mis à souffler à travers de UMass. Des millions de dollars virtuels font tinter les poches de chaque étudiant résidentiel. Peut-être qu’un e-mail de masse ou un crieur dans chaque zone résidentielle aurait été bien, pour alerter les masses au sujet de leur Subbastimmy.
Au cours de la dernière semaine, cependant, alors que l’élan s’est accéléré et plus d’étudiants se sont aperçus de leurs Jetons de Nourriture non-Fongibles nouvellement trouvés, UMass a été à la hauteur des attentes du nom ZooMass. J’appellerais ça un manque de prévoyance de la part de l’Université: des échanges échelonnés entre différentes communautés ou groupes auraient pu atténuer l’impact des masses d’étudiants qui envahissent les réfectoires de détail. En cas de doute, UMass Dining doit rappeler cet acronyme pratique, YCMP: You Could’ve Made it Pleasant (Vous auriez pu le rendre agréable)
Les heures de repas à Blue Wall sont devenues si frénétiques que les clientes qui font la queue à Tamales peuvent se faire tester pour COVID-19, acheter un sweat du magasin de UMass, et écouter une serenade du mec avec les cheveux longs qui joue une couverture de pop au piano de Blue Wall—tout en faisant la queue pour ce bol de burrito sacré.
À travers Blue Wall, parmi le taillis des étudiants se promenant avec des cafés artisanaux, se trouve le Harvest Market décrépit. Abandonnez tout espoir, vous qui entrez ici. Ceux qui habitent dans ce domaine vide après midi sont condamnés à un destin d’étagères dévalisées. Les étudiants de bonne réputation peuvent cependant avoir la chance de recevoir un sac en papier rempli de boîtes de thon.
Si vous avez de la chance, vous pouviez vous battre et arracher une bouteille de lait écrémé délicieux d’une pauvre âme qui quittera le marché déçu et souffrant d’une insuffisance au calcium. Même après avoir émergé victorieux, je recommande que vous surveillez votre vie. Ceux qui quittent Harvest Market avec les mains vides, auront les mains vides avec un but.
Une soir la semaine dernière, je me suis approchée de l’unique caissier restant à la fermeture, Tai Urd-Lopez, qui se tenait à son poste et pleurait, la voix frémissante: “Je pensais pouvoir gérer ça, je le pensais vraiment.” J’ai posé ma main sur son épaule, comme l’empathe que je suis. “Je sais, Tai, je sais.”
Urd-Lopez a continué: “Il y avait ce type qui avait apporté son bac à linge et l’avait rempli à ras bord de Clif Bars, c’était mortifiant! Et ça sentait plutôt mauvais!”
Mis à part les odeurs douteuses et ce qui ressemble à un éternel Black Friday, je crois que cette pluie de richesse a couvert les étudiants de UMass de cadeaux abondants et qu’elle est un signe précurseur de la générosité future de l’institution. (Ceci est une demande, pas une déclaration).
En effet, la terreur de la débandade provoquée à UMass par les vestiges de la prospérité a laissé les options de restauration au détail complètement décimées pour le moment. Mais pour un bref moment, comme si le voile de la pauvreté avait été levé de nos yeux d’étudiants fauchés, le déjeuner gratuit existait.
Shane Keiser peut être jointe à [email protected]
Nathalie Koopman peut être jointe à [email protected]
Iris Thesmar peut être jointe à [email protected]