Le jeudi 13 avril 2023 au soir, des étudiants ont monté leurs tentes près de l’étang sur le campus de L’Université de Massachusetts Amherst en signe de protestation, répondant à un courriel qui avait notifié les étudiants désignés à choisir un logement sur le campus qu’il y avait 900 demandes de logement de trop que d’espaces de logements disponibles sur le campus.
La manifestation a commencée à 5 heures du soir avec à peu près cinquante étudiants et quelques tentes. Pendant que la nuit progressait, plus de tentes sont apparues et de plus grands groupes d’étudiants sont venus pour apporter leur soutien à la manifestation, la foule augmentant alors à 100 étudiants.
Les étudiants causaient, ont monté leurs tentes et se sont allongés sur la pelouse autour d’une station communautaire qui offrait de l’eau et des sièges. Il y avait une pancarte en carton avec les mots , “BIENVENUE À SWAMMYVILLE,” peints dessus, affichée près. Les étudiants paraissaient jovials et calmes pendant qu’ils étaient rassemblés sur la pelouse et à l’occasion quelqu’un mettait de la musique.
Une nouvelle coalition d’étudiants, the UMass Radical Student Alliance (URSA) (L’alliance étudiante radicale de UMass) a organisé la manifestation avec Revolutionary Marxist Students (RMS) (Les étudiants marxistes révolutionnaires) et Revolutionary Student Action (RSA) (L’action étudiante révolutionnaire). La coalition de l’éducation au cannabis ne faisait pas partie du collectif, mais elle était aussi présente à la manifestation.
Membre du RMS, Mitchell Brecht, dans sa deuxième année à UMass spécialisant en histoire et géographie, a raconté qu’il avait aidé à organiser la manifestation, ce qui avait impliqué l’obtention de “beaucoup de tentes” et la distribution de dépliants, sans compter qu’il avait dû assister à dix heures de réunions dans les quelques semaines précédentes. “Nous pensons qu’il en vaut la peine de lutter contre cette polémique,” Brecht a dit.
Un organisateur de la manifestation et membre de l’URSA et the Young Communist League (La ligue des jeunes communistes) a dit, “Nous pensions que faire du camping serait une bonne méthode de protestation parce que c’est un peu ironique par rapport à la pénurie de logements…[et] nous dormons à l’extérieur tout près de l’étang sur le campus.” Cette source demeure sous le couvert de l’anonymat pour éviter des répercussions potentielles.
Autour de 7 heures du soir, les étudiants ont mené un débat ouvert à tous pour soulever des préoccupations et pour expliquer leurs expériences personnelles avec le système de logements, incluant un manque d’espace sur le campus et le prix élevé du loyer en dehors du campus.
Cet automne, les appartements Fieldstone offriront 623 espaces pour les étudiants au baccalauréat, bien que leur prix le plus bas par mois soit de 1 504$ par individu dans un appartement de quatre chambres à coucher.
D’après le site web Living at UMass (La vie résidentielle à UMass), le conseil d’administration fixe les taux de chambre sur le campus pour égaler le coût des opérations et l’entretien des résidences universitaires. Pour les semestres de l’automne 2022 et du printemps , le prix le plus bas pour un logement coûtait 3 353$ par semestre pour vivre dans une résidence universitaire convertie en chambre pour trois ou quatres personnes. Le prix le plus élevé était également trouvé aux North Apartments pour une chambre unique et aussi au Commonwealth Honors College Residential Community Apartments pour une chambre unique, le prix étant de 7 060.50$
Isabelle Perera, une étudiante en troisième année à UMass faisant une spécialisation en sciences politiques et philosophie, a expliqué son expérience comme étudiante transférée venant de l’Université de Massachusetts Boston. “J’ai appliquée pour avoir un logement et le processus allait bien…les étudiants de transfert sont plus ou moins garantis un logement, mais ils ne vous précisent pas ce que ça veut dire,” a dit Perera. Elle a ajouté qu’elle n’a pas de logement pour le semestre d’automne et qu’elle compte trouver un appartement avec ses amies. “Nous pensons, “pourquoi pas juste aller hors campus…c’est probablement beaucoup moins cher, mais ce n’est toujours pas idéal.”
Une étudiante en première année faisant une spécialisation en géologie, Magdalen Bresee, était parmi plusieurs étudiants à formuler une plainte à propos de l’accessibilité du prix des logements hors campus pendant le soir de la manifestation. Bresee dit qu’elle considère prendre la navette au campus et changer son statut pour devenir étudiante à temps partiel pour l’année prochaine.
“UMass est plus ou moins la seule université qui a un programme convenable de géologie, mais je n’ai pas vraiment les moyens de vivre ici,” a dit Bresee.
Dans un communiqué de presse du 14 avril de l’URSA, le groupe faisait les demandes suivantes:
- “Fournissez un nombre suffisant de machines à laver et à sécher pour le nombre de résidents”
- “Fournissez les accommodements pour l’invalidité dans les résidences”
- “Fournissez des logements sécuritaires avec les accommodements adéquats pour les étudiants transgenres”
- “Fournissez des logements à prix abordables aux communautés vulnérables tels que la communauté LGBTQ+ et les étudiants internationaux”
- “Fournissez des logements à prix abordable à tout étudiant qui sollicite un logement”
- “Ouvrez les logements dans le Commonwealth Honors College à tous les étudiants”
- “Ne laissez que le nombre de personnes qui correspond au nombre de lits disponibles avoir un rendez-vous pour sélectionner un logement”
- “N’entrez plus dans les partenariats privé-publiques pour construire des résidences”
- “Construisez plus de logements abordables, adaptés et publiques et admettez que le nombre d’étudiants soutenu par l’infrastructure de l’université”
Prisha Dayal, une étudiante en deuxième année qui fait une double spécialisation en sciences politiques, et pensées sociales et économie politique, supervise la campagne de CEPA pour la justice alimentaire et était présente aussi à la manifestation. Dayal sentait que le processus pour reçevoir un logement manquait de communication et de transparence envers les étudiants.”
“Il me semble que beaucoup d’étudiants trouve que l’administration est réticente à construire plus de logements,” dit-elle.
Dayal a aussi noté l’impact sur la communauté locale. “Il y a des personnes qui vivent ici , qui ne font pas partie de UMass et qui ont besoin de logements abordables,” dit-elle. “En s’appuyant sur les logements hors campus, vous montez les prix trop hauts pour ceux qui vivent dans la communauté, et aussi pour les étudiants à bas revenus qui vont à UMass.”
Autour de minuit, les étudiants ont commencé à se disperser et ceux qui allaient dormir sur la pelouse sont retournés à leurs tentes pour la nuit.
Note de la rédactrice: Cette histoire est en développement et sera mise à jour dès que plus de renseignements seront disponibles.
Olivia Capriotti can be reached at [email protected] and followed on Twitter @CapriottiOlivia.
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