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Les étudiants devraient avoir plus de temps pour choisir une majeure

Il y a des dangers à forcer les étudiants à choisir trop tôt
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(Collegian File Photo)

C’était une journée d’été agréablement chaude en juin et tout ce que je voulais, c’était être dehors pour profiter du beau temps. Au lieu de cela, j’étais assis dans un laboratoire étouffant, écoutant Gregory Brown, assistant du doyen des études de premier cycle au College of Engineering, parler de l’ingénierie à l’Université du Massachusetts. Je me souviens quand il a expliqué que l’ingénierie était un cheminement de carrière strict et que changer de majeure après la première année lui faisait courir le risque de devoir faire une année de plus. Ce sentiment est intimidant pour un étudiant de première année comme moi, et je n’avais même pas encore mis les pieds dans ma première classe d’université !

Dans de nombreuses universités, il y a une forte pression pour choisir sa majeure au début de sa carrière d’étudiant. C’est en partie dû à la volonté de ne pas prendre de retard dans ses études ; si un étudiant change de majeure trop tard, il se peut qu’il ne soit pas en mesure de terminer les cours nécessaires à temps pour obtenir son diplôme en même temps que ses camarades de classe, ce qui représente un surcroît d’argent et de temps passé en classe au lieu d’intégrer le marché du travail. Bien que je comprenne la nécessité de donner aux étudiants une date limite pour qu’ils ne se décident pas trop tard, quand on est en première année c’est trop tôt pour faire ce genre de choix qui a des conséquences pour la vie.

UMass offre aux étudiants la possibilité de suivre une piste exploratoire, conçue pour faire découvrir aux étudiants qui ne sont pas encore sûrs de ce qu’ils veulent étudier, ainsi qu’à ceux qui se sont vus refuser leur premier vœu, les nombreuses majeures offertes à UMass. Beaucoup d’autres universités proposent également des parcours similaires qui aident les étudiants à développer leurs intérêts et leurs passions en une majeure. Certaines obligent les étudiants à choisir une école ou un secteur au sein de l’université en général, mais pas une majeure. La plupart des étudiants ont jusqu’à la fin de leur deuxième année pour déclarer leur majeure, mais à l’école d’ingénieur de l’UMass, ce délai est la fin de la première année.   

Il n’y a pas grand intérêt à faire pression sur les étudiants pour qu’ils décident de leur carrière dès la première année, sauf pour pousser les étudiants à obtenir leur diplôme en temps et en heure. Le premier semestre de la première année est consacré à l’adaptation et à la transition vers un mode de vie totalement différent pour les nouveaux étudiants. En tant qu’étudiant de deuxième semestre, je me suis adapté à la vie universitaire, mais je ne suis toujours pas prêt à décider de ce que je veux faire pour le reste de ma vie. Et comme la plupart des étudiants, 80% en fait, changeront leur majeure de toute façon pendant leurs études, à quoi bon la leur faire choisir si tôt ? Il est préférable que les étudiants prennent le temps de s’adapter à l’université, sur les plans académiques et sociaux, avant de choisir un cheminement de carrière. Je pense que les étudiants devraient avoir la possibilité de choisir une majeure tôt, mais il devrait y avoir moins de pression pour décider dès leur première année ou leur deuxième année.

De plus, en obligeant les étudiants à choisir une majeure trop tôt, ils peuvent développer une aversion pour leur expérience universitaire. De nombreux étudiants choisissent une majeure en fonction d’autres influences, telles que les parents ou le sens des obligations. Cela peut conduire à un doute de soi et à un malaise général dans leur future carrière. Ils peuvent choisir de changer complètement d’école, persuadés que leur mécontentement est causé par l’école ou l’université, alors que cela peut être dû au fait qu’ils ont été forcés à poursuivre une carrière spécifique trop rapidement.

Donner plus de temps aux étudiants pour comprendre ce qu’ils veulent vraiment faire, tout en leur donnant des directives, telles que des pistes exploratoires, permettra aux étudiants de cultiver véritablement leurs passions d’une manière qu’un cheminement de carrière structuré et rigide ne permet pas.

Personnellement, je pense que choisir ma majeure après la première année est trop tôt. Jusqu’à présent, je n’ai suivi que des cours d’initiation à l’ingénierie, et il est difficile d’avoir une bonne idée de ce que serait une carrière en ingénierie. Seuls le temps et l’expérience dans la domaine me permettront de me sentir plus confiant dans mon choix, mais la plupart des stages ne sont pas disponibles ou ne sont applicables qu’après la première année. Les écoles et les universités devraient être plus conscients de la façon dont les étudiants peinent à choisir une carrière tôt et leur laisser plus de temps pour décider.

Alanna Joachim peut être contactée à [email protected]

Mandy Koska est la traductrice pour la version française et peut être contactée à [email protected]

Florent Charrier est l’éditeur de la version française et peut être contacté à [email protected]

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